Le capital altruiste : un concept innovant du développement durable
En France, les entrepreneurs de PME sont généralement absorbés par leur activité et il leur est difficile d'exercer un rôle sociétal d'envergure, en dehors du sponsoring d'associations sportives ou culturelles, généralement au niveau local. C'est pour répondre à la volonté de dépasser cette limite que l'entrepreneur lillois Thierry Klein a inventé le principe du capital altruiste.
En quoi consiste le capital altruiste ?
Le principe consiste à faire un don en actions à un organisme défendant une cause humanitaire. Celui-ci ne reçoit pas directement et immédiatement de l'argent, mais avec le temps, l'apport financier peut être considérable. En effet, à chaque distribution de dividende, l'organisme à but non lucratif touche un montant d'argent calculé par rapport à sa participation, comme n'importe quel autre actionnaire, et de même si l'entreprise est vendue. De plus, ces actions viennent renforcer le capital social de l'organisme, ce qui augmente sa solvabilité et son crédit au sein de son écosystème.
Un système accessible aux entreprises de toutes tailles
Ce système convient particulièrement aux entreprises de taille moyenne et petite, car elles peuvent ainsi réaliser une aide significative, sans pour autant impacter la trésorerie de l'entreprise et mettre en péril son existence. S'il existe déjà des modèles de statuts pour le capital altruiste, les possibilités d'adaptation sont nombreuses. Le montant du capital offert est libre, de même que le choix de l'organisme qui recevra les actions. Par exemple, l'entreprise Speechi dont Thierry Klein est le fondateur a légué 10 % de son capital à l’International Gorilla Conservation Programme, une ONG rwandaise. Le choix de la cause est indépendant du métier de l'enteprise, en l'occurence la distribution d'écrans interactifs et de TBI/TNI et autres équipements et solutions de travail collaboratif. .Depuis, des dizaines d'entreprises ont suivi ce modèle en France, notamment dans le monde des startup.