La position officielle des Etats-Unis sur l'écologie

Pour la première fois depuis des décennies, le Gouvernement à la tête des Etats-Unis d'Amérique affiche avec sincérité ses opinions sur les problèmes de société. En ce qui concerne l'écologie, le Président Trump reconnaît volontiers servir la cause des lobbies, ce qui est bien plus rentable pour ses amis et pour lui que de s'intéresser à l'avenir de la Planète.

La société de consommation dans toute sa splendeur (Crédit photo : Demande ESTA USA)

Aux Etats-Unis, le "politiquement correct" a annexé la sémantique du développement durable pour en brouiller la perception par le grand public. Pendant que les associations pionnières rament avec une pédagogie bricolée avec les miettes financières de politiques publiques ubuesques, de pseudos groupes de travail organisent des colloques, des festivals, sorte de "dîners de cons", où l'on transforme la dénonciation des faits bruts par les écologistes en discours assimilables par le citoyen et le consommateur pour le rassurer. Tout le petit monde politico-administratif s'y plie docilement. Et comme l'argent ne manque pas, surtout en cette période de "reprise" ; il se trouve miraculeusement des fonds pour acheter comme caution quelque association attirée par ce miroir aux alouettes. Elle saura en contrepartie polisser son discours, ou mieux encore, se taire. C'est ainsi que la simple énonciation des faits par ceux qui sont restés indépendants devient suspecte d'extrémisme, d'exagération.

Pendant qu'une armée de V.R.P. des firmes multinationales sillonne le monde pour y répandre la bonne parole et les engrais, pendant que les proliférantes "boites de communication" offrent leurs services à des médias complaisants financés par ces mêmes multinationales, les associations se demandent comment elles vont pouvoir lutter contre ce rouleau compresseur sans y perdre leur âme et leurs valeurs radicales. Pour un protecteur de la nature et de l'environnement, se faire reprendre son discours, pourquoi pas ? Mais constater que derrière le détournement des mots, subsiste la dénaturation des objectifs du développement durable, il y a de quoi s'inquiéter.